Je me suis levée ce matin avec l’intention de travailler sur quelques articles pour lesquelles j’avais fait les entrevues quand j’étais toujours à Québec. Il en reste 5 1/2– j’étais trop occupée au journal, ou trop fatiguée, ou l’inspiration ou la concentration me manquait… J’ai passé un gros morceau de la matinée dans un café sur la Rue Provencher, à Saint-Boniface, à discuter avec mon amie Laura, la seule personne que je connaissais à Winnipeg avant d’y déménager. Avant de partir travailler elle m’a déposé au Forks Market. J’ai commandé un gros lunch (délicieux) dans un resto ukrainien. J’ai ouvert un livre de nouvelles par un auteur local que j’avais interviewé. Il y avait cette citation:
“Peu importe mon ardent désir de vouloir renoncer à ce projet, j’allais, malgré moi, le terminer. Après neuf ans, onze mois et trois semaines il était temps de me remettre au travail! Par contre, je ne pouvais rester chez moi pour le faire, ce lieu par excellence de l’improductivité, de l’aridité créative, de l’abondante stagnation où le refus d’écrire était maître.”
Si ce n’est pas les lutins de l’écriture qui me bottent dans la derrière, je ne sais pas ce que c’est…alors, au boulot!